Exanthème

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Maladie de peau sur le coude

De nombreuses situations peuvent conduire à l'apparition d'une multitude de taches rouges sur le corps.

Si elles sont bénignes dans la plupart des cas, il faut consulter pour s'assurer de leur origine. Faisons le point sur ces éruptions cutanées, appelées « exanthème ».

Différents types d'exanthème

Un exanthème correspond à une éruption soudaine et passagère de lésions au niveau de la peau, pouvant provoquer des démangeaisons. Il est souvent accompagné par d'autres symptômes comme de la fièvre et de la fatigue. Parfois, il coexiste avec un énathème, c'est-à-dire une éruption au niveau des muqueuses.

En fonction de l'aspect des lésions cutanées, on distingue trois type d'exanthème :

  • l'exanthème roséoliforme ou rubéoliforme : il se manifeste sous forme de petites taches de couleur rosée, bien distinctes les unes des autres ;
  • l'exanthème morbilliforme, où les lésions prennent l'aspect de plaques rouges ;
  • l'exanthème scarlatiniforme, où toute la peau est couverte de vaste plaques rouges et chaudes, sans régions non touchée, elles peuvent desquamer en formant de grands lambeaux de peaux mortes.

Les maladies éruptives sont, dans la plupart des cas, bénignes et de durée limitée dans le temps.

Exanthème : quelles sont les causes ?

Les principales causes d'érythème sont infectieuses ou liées à une réaction à un médicament :

  • Les principales maladies virales à l'origine d'un exanthème sont la rougeole, la rubéole, le mégalérythème épidémique (la « cinquième maladie »), la roséole, maladies fréquentes chez les enfants. La mononucléose infectieuse peut également s'accompagner de ce type de manifestations cutanées. Lorsqu'elle survient chez l'adulte, on peut craindre les premiers signes d'une infection par le VIH.
  • La Covid-19 peut entraîner un exanthème plus ou moins prurigineux, accompagné parfois d’un énanthème, qui apparaît tôt dans l’évolution de la maladie et se résolvent spontanément.
  • L'infection peut également être causée par une bactérie : la scarlatine, une infection provoquée par un staphylocoque ou un méningocoque, la syphilis, maladie sexuellement transmissible impliquant Treponema pallidum. Ce peut également être l'un des signes du redoutable syndrome de choc toxique, provoqué par la libération de toxines bactériennes et pouvant entraîner la mort.
  • Plus rarement, un parasite est en cause, comme dans le cadre de la toxoplasmose.
  • Du côté des médicaments, les principaux responsables sont les bêta-lactamines (une famille d'antibiotiques qui comprend la pénicilline), les sulfamides (des agents anti-infectieux), les antiépileptiques, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)... Dans ce cas, l'éruption cutanée se manifeste quelques jours après la prise, mais le délai peut être plus long (jusqu'à deux semaines).

Prise en charge d'un exanthème

Face à un exanthème, le médecin va en rechercher la cause afin de proposer à son patient une prise en charge adaptée. Lorsqu'il touche un enfant de moins de 5 ans, il va notamment s'assurer qu'il ne présente pas un syndrome de Kawasaki, une vascularite inflammatoire qui a des complications cardiaques potentiellement très graves.

Pour cela, il lui prescrit une échographie transthoracique ainsi qu'une analyse de sang détaillée :

  • Si une réaction à un médicament est en cause, celui-ci doit être évité et remplacé par un autre traitement.
  • En cas de maladie infantile, la fièvre sera contrôlée à l'aide d'un médicament antipyrétique si nécessaire. Les manifestations désagréables liées à la présence des plaques peuvent s'atténuer par application de compresses froides.
  • Si une bactérie est en cause, un traitement antibiotique sera administré dans les plus brefs délais.

Si l'échocardiographie a permis de déceler une maladie de Kawasaki, il est nécessaire de la répéter au cours de la seconde semaine de la maladie, du 7e au 14e jour du début de la fièvre. En effet, les patients chez qui le premier examen était normal peuvent développer dans un second temps une dilatation coronaire ou un anévrisme. Cette surveillance étroite peut donc être utile pour ajuster à temps un traitement anti-thrombotique ou anti-inflammatoire.

Source : Ma S et coll. : The importance of echocardiogram during the second week of illness in children with Kawasaki disease. J Pediatr., 2020; 218: 72-77.

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