Une macule est une lésion changeant la coloration de la peau et qui est le plus souvent rouge ou rosée, en forme de tache. La macule ne s’accompagne pas en principe de relief ou de décollement cutané, mais de nombreuses formes, tailles, aspects et couleurs de macules peuvent être observées. Parfois la macule est difficilement visible lorsque la peau est lésée par le grattage ou une surinfection associée.
Le point dans notre article.
Symptômes et types de macules
La macule est le plus souvent objectivée par l’examen de la peau. Les signes associés ou les autres lésions peuvent permettre de poser un diagnostic. Certaines macules sont en elles-mêmes typiques de pathologies spécifiques. Dans tous les cas, tout symptôme ou signe anormal ou inquiétant doit dans tous les cas faire consulter un médecin en urgence.
Trois types de macules
Les macules sont regroupées en trois grands types :
- La macule érythémateuse (le plus souvent rouge ou rosée, parfois associée à une chaleur localisée. C’est la plus fréquente et elle est souvent le signe d’une infection virale ou bactérienne, ou encore d’une réaction médicamenteuse. Elle peut être de taille et d’étendue variable).
- La macule purpurique (rouge très foncée, elle correspond à la sortie de globule rouge des vaisseaux, elle ne s’efface pas à la pression). Les lésions purpuriques sont un signe grave, pouvant évoquer une méningite ou un purpura fulminans et doivent motiver l’appel en urgence de services médicalisés (SAMU).
- La macule vasculaire (rouge ou violacée, elle correspond aux angiomes ou aux téléangiectasies. Elle peut être de taille variée et en relief).
Certaines lésions peuvent également être pigmentées (de coloration « café au lait » par exemple) ou dépigmentées (plus claires que la peau normale). Elles correspondent à des causes spécifiques à explorer.
Lésions cutanées regroupées en grands groupes diagnostiques
Les macules erythémateuses sont divisées en trois catégories :
- l’erythème scarlatiniforme (rouge vif, étendu, sans intervalle de peau saine) ;
- l’erythème roséoliforme (taches rosées, mal délimitées, avec intervalles de peau saine) ;
- l’érythème morbilliforme (rouge, constitué de petites lésions séparées par de la peau saine).
Les macules érythémateuses peuvent être révélatrices d’un très grand nombre de pathologies, on pourra par exemple citer les infections virales (rougeole, rubéole…) ou bactériennes (syphilis…) ou encore les toxicités médicamenteuses.
Seule la consultation d’un médecin permet de poser un diagnostic face à la présence de macule.
Macule : diagnostic et traitement
Face à la présence de macules, le médecin réalisera un examen du corps et un interrogatoire complet. Dans certains cas, des examens complémentaires radiologiques ou biologiques seront nécessaires.
Le diagnostic prendra en compte :
- le type de macule, leur aspect, l’ampleur des lésions ;
- la présence de signes cutanés associés (démangeaisons, surinfections, vésicules…) ;
- l’âge du patient et ses antécédents ;
- l’exposition à une contamination virale ou bactérienne ;
- la prise médicamenteuse actuelle ou ancienne ;
- les antécédents de vaccination ou de maladie de la petite enfance ;
- le déroulé de l’apparition des symptômes.
Le traitement de la pathologie en cause sera alors spécifique et dépendra de la cause retrouvée et de ses éventuelles complications. Une surveillance pourra être nécessaire selon l’atteinte.
À noter : des formes graves peuvent exister selon la pathologie sous-jacente. Une atteinte de la quasi-totalité de la peau doit faire évoquer une complication sévère et pousser à une hospitalisation en urgence dans un service adapté.