![Consultation chez un dermatologue](https://media.ooreka.fr/public/image/dermatologue-consultation-main-main-13012769.jpg)
L’excoriation est un terme médical utilisé pour désigner la disparition des couches superficielles de l’épiderme due au grattage. Les plaies ne saignent pas, ou très peu. Zoom sur cette affection de la peau, ses risques et ses traitements dans la suite de notre article.
Excoriation : caractéristiques de l'excoriation cutanée
L’excoriation cutanée peut survenir lorsqu’un patient se gratte trop fortement. Cela arrive principalement à la suite de maladies entraînant des lésions prurigineuses, c’est-à-dire qui provoquent une sensation de démangeaison (prurit). C’est le cas notamment des maladies dermatologiques dont :
- l’eczéma, et surtout l’eczéma marginé de Hébra, mycose qui se situe au niveau des plis de la peau (principalement entre les jambes) et provoque d’intenses démangeaisons ;
- le psoriasis ;
- l’urticaire ;
- le lichen plan.
Certaines maladies infectieuses comme la gale ou la varicelle sont également parfois en cause. Par ailleurs, le prurit peut être associé à d’autres causes : certains cancers, la poussée des dents chez les enfants, la consommation d’opiacés.
Bon à savoir : en médecine, on parle également d’abrasion (du latin « abradere » qui signifie « action d’enlever en rasant » ou en « raclant ») pour désigner l’enlèvement de certains tissus par raclage. On parle également de dermabrasion lorsque la peau est touchée. Cependant, ces termes sont surtout utilisés pour les lésions de causes traumatiques, telles que les chutes ou les accidents.
Les risques de l'excoriation cutanée
L’excoriation n’atteint que l’épiderme de la peau. Par conséquent, les risques pour la santé restent peu importants. Cependant, chez les patients immunodéprimés, ces plaies, bien que très superficielles, peuvent servir de point d’entrée à des agents pathogènes tels que les staphylocoques.
Rappelons également que chez les sujets non vaccinés, toute plaie peut se compliquer de tétanos. Le principal risque est en fait esthétique, le grattage répété peut en effet entraîner des cicatrices.
Bon à savoir : lorsque la lésion de la peau dépasse l’hypoderme, on parle alors d’avulsion cutanée.
Traitement lié à l'excoriation cutanée
Le traitement consiste tout simplement à arrêter de se gratter. La peau se répare alors d’elle-même. Cependant, il convient surtout d’identifier et de supprimer la cause de la démangeaison.
Ainsi pour une excoriation cutanée, il faudra supprimer ce qui provoque le prurit. Pour une excoriation névrotique, le patient peut suivre une psychothérapie afin de résorber son trouble. Les psychothérapies comportementales sont souvent indiquées pour lutter contre ce type d’affection. Un médecin pourra éventuellement prescrire des anxiolytiques voire des antidépresseurs.
Zoom sur l'excoriation névrotique
Symptômes d'une excoriation névrotique
L’excoriation névrotique est de nature différente puisqu’elle apparait généralement sur une peau qui paraît saine. Le sujet se gratte de façon répétitive sans raison apparente. La plupart du temps, une excoriation névrotique s’associe à d’autres symptômes signalant une certaine angoisse :
- Une accélération du rythme cardiaque.
- Une sensation d’étouffement.
- De faux vertiges.
- Un excès de sudation.
Ces démangeaisons témoignent alors de troubles de l’angoisse ou d’un état dépressif. Le grattage est alors souvent considéré comme un geste proche de l’automutilation.
Excoriation névrotique et acné excoriée
C’est l’une des excoriations névrotiques les plus connues. Dans ce cas, le patient est souvent atteint d’une acné légère.
Cependant, à cause de son anxiété, il a tendance à la considérer comme étant plus importante qu’elle ne l’est dans la réalité. Le grattage est alors compulsif. Cette affection atteint en majorité les jeunes filles.